Après l’arrivée au pouvoir du président américain Trump en janvier de cette année, le Département de l’Efficacité Gouvernementale (DOGE), créé avec tambours et trompettes pour réduire la taille du gouvernement, a déjà été dissous alors même qu’il lui restait 8 mois de mandat. Cette agence dirigée par Elon Musk, fondée en janvier, avait mené une réforme radicale à Washington, réduisant rapidement la taille des agences fédérales. Selon le décret présidentiel signé après l’arrivée de Trump, le DOGE devait fonctionner jusqu’en juillet 2026, mais il a finalement été dissous plus tôt.
De la mobilisation à la disparition : la saga de la tronçonneuse de Musk
La disparition progressive du DOGE contraste fortement avec les efforts déployés ces derniers mois par le gouvernement pour en faire la promotion : Trump, ses conseillers et ses ministres ont publié de nombreux contenus sur les réseaux sociaux à ce sujet. Elon Musk, fondateur du DOGE, a plusieurs fois vanté les mérites du département sur sa plateforme X, allant jusqu’à brandir une tronçonneuse pour promouvoir ses démarches de réduction des effectifs gouvernementaux.
« C’est la tronçonneuse de la bureaucratie », a déclaré Musk, tenant l’outil lors de la Conférence d’Action Politique Conservatrice organisée en février dans le port national du Maryland. Cette scène spectaculaire est devenue le symbole le plus emblématique du DOGE, illustrant la détermination à réformer vigoureusement le gouvernement fédéral. La tronçonneuse, au-delà de l’image, représentait la méthode radicale promise par Musk.
Pourtant, ce mouvement de réforme tapageur s’est discrètement achevé au bout de seulement 8 mois. Le DOGE prétend avoir réduit les dépenses de plusieurs dizaines de milliards de dollars, mais aucun expert financier externe n’a pu le vérifier, l’agence n’ayant jamais publié de comptes détaillés. Ce manque de transparence a alimenté les doutes sur l’efficacité réelle du DOGE. Les détracteurs estiment que le projet n’a quasiment généré aucune économie mesurable.
Liz Houston, porte-parole de la Maison Blanche, a déclaré dans un e-mail à Reuters : « Le président Trump a reçu un mandat clair pour réduire le gaspillage, la fraude et les abus au sein du gouvernement fédéral, et il continue d’honorer cet engagement. » Cette réponse officielle élude habilement la dissolution du DOGE, préférant insister sur la poursuite de l’objectif de réduction de la taille du gouvernement par l’administration Trump.
Confirmation officielle : le DOGE n’existe plus
Même après la dispute publique entre Musk et Trump en mai, les responsables de l’administration Trump n’avaient jamais dit publiquement que le DOGE n’existait plus. Musk a ensuite quitté Washington. Bien que le contenu exact de la dispute soit resté privé, elle a manifestement marqué un tournant dans les relations entre Musk et l’administration Trump, et peut-être le point de bascule pour la fin du DOGE.
Bien que Trump ait signé en début de mandat un décret stipulant que le DOGE devait durer jusqu’en juillet 2026, depuis cet été, Trump et son équipe évoquent publiquement la disparition imminente du DOGE. Dans ses discours aux journalistes, Trump évoque souvent le DOGE au passé, ces subtilités linguistiques trahissant le sort de l’agence.
La déclaration publique de Cooper marque la première confirmation officielle par l’administration Trump de la dissolution du DOGE. « Cela n’existe pas », cette phrase brève mais directe, a mis un terme à la brève histoire du DOGE. Selon Cooper et les documents consultés par Reuters, le Bureau de la gestion du personnel (OPM) a repris depuis lors de nombreuses fonctions du DOGE.
Ce transfert de compétences signifie que le travail du DOGE n’a pas totalement cessé, mais a été intégré à la structure gouvernementale classique. Cela pourrait bien être la véritable raison de la dissolution du DOGE : en tant qu’agence indépendante, temporaire et très médiatisée, elle a mené les premières réformes-chocs puis, pour la suite, le relais a été confié aux départements traditionnels.
Fin du gel des recrutements, inversion des politiques clés du DOGE
Cooper indique que le gel des recrutements à l’échelle du gouvernement — autre mesure emblématique du DOGE — est également terminé. Dès son premier jour, Trump avait interdit aux agences fédérales de recruter de nouveaux employés, à l’exception des postes nécessaires à l’application des lois sur l’immigration et à la sécurité publique. Il avait ensuite précisé que toute autre exception devait être approuvée par un représentant du DOGE, ajoutant que pour quatre départs, une seule embauche était autorisée.
Cooper déclare : « Il n’y a plus d’objectif de réduction désormais. » Cette déclaration marque la fin de la politique la plus centrale du DOGE. Le gel des recrutements était l’un des principaux leviers de réduction de la taille du gouvernement, permettant de diminuer progressivement les effectifs par attrition naturelle. La suppression de cette politique signifie l’abandon de l’idée fondatrice du DOGE.
Fin des politiques clés du DOGE
Suppression du gel des recrutements : les agences fédérales reprennent des procédures de recrutement normales, sans validation du DOGE
Abandon des objectifs de réduction : la règle stricte du « 4 départs pour 1 recrutement » n’est plus appliquée
Dissolution de la structure centralisée : le DOGE ne fonctionne plus comme organisme indépendant, ses fonctions sont dispersées entre les départements
Ces inversions de politique traduisent un ajustement stratégique du gouvernement Trump. Les mesures radicales ont eu un effet de choc initial, mais à long terme, elles auraient pu nuire au fonctionnement normal du gouvernement. Après avoir atteint certains objectifs symboliques, l’administration a choisi de revenir à une gestion plus pragmatique.
Affectations révélées : où sont passés les anciens employés du DOGE ?
Les employés du DOGE ont été réaffectés à d’autres postes gouvernementaux. Le cas le plus notable est celui de Gebbia, chargé par Trump d’améliorer la « présentation visuelle » des sites gouvernementaux. Au moins deux figures connues du DOGE participent désormais au National Design Studio, une nouvelle agence créée par un décret présidentiel d’août, dirigée par Joe Gebbia, cofondateur d’Airbnb.
Gebbia faisait partie de l’équipe DOGE d’Elon Musk. Un autre employé, Edward Korystin (surnommé « The Bold »), encourage désormais ses abonnés à postuler via son compte X. À ce jour, son studio a lancé des sites pour le recrutement d’agents de sécurité à Washington D.C. et la promotion du programme présidentiel de tarification des médicaments.
Zachary Terrell, membre de l’équipe DOGE qui avait obtenu l’accès au système de santé gouvernemental au début du second mandat Trump, est désormais Chief Technology Officer au ministère de la Santé et des Services sociaux. Selon des documents judiciaires, Rachel Riley possède les mêmes droits. Selon le site du Bureau de la recherche navale, elle en est désormais la directrice.
D’après le site de l’USAID, Jeremy Levin — qui avait aidé Musk et l’administration Trump à dissoudre l’USAID — est désormais responsable de l’aide extérieure au Département d’État. Ces affectations démontrent que, malgré la dissolution du DOGE, ses membres clés n’ont pas quitté le gouvernement, mais ont été répartis à des postes stratégiques pour poursuivre le programme de réformes.
Musk de retour à Washington, la réforme de la régulation IA continue
Pendant ce temps, Musk est réapparu à Washington. Cette semaine, il a participé à un dîner à la Maison Blanche en l’honneur du prince héritier saoudien Mohammed ben Salmane. Cette apparition publique suggère une possible réconciliation, ou au moins un maintien de la coopération entre Musk et l’administration Trump.
Le gouvernement poursuit ses efforts de dérégulation. Selon le profil LinkedIn de Scott Langmark, le Bureau du Budget de la Maison Blanche lui a confié le développement d’applications d’intelligence artificielle sur mesure pour examiner minutieusement les réglementations américaines et identifier celles à abolir. Langmark était auparavant le représentant du DOGE au Département du Logement et du Développement urbain.
Des États républicains, comme l’Idaho et la Floride, mettent en place des entités locales similaires au DOGE. Cela montre que si l’idée a disparu au niveau fédéral, elle s’étend désormais à l’échelon des États, où ces versions locales pourraient poursuivre l’expérimentation de la réduction de la taille du gouvernement.
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DOGE dissous soudainement ! Le projet "tronçonneuse" de Musk échoue après 8 mois, première confirmation officielle par l'administration Trump
Après l’arrivée au pouvoir du président américain Trump en janvier de cette année, le Département de l’Efficacité Gouvernementale (DOGE), créé avec tambours et trompettes pour réduire la taille du gouvernement, a déjà été dissous alors même qu’il lui restait 8 mois de mandat. Cette agence dirigée par Elon Musk, fondée en janvier, avait mené une réforme radicale à Washington, réduisant rapidement la taille des agences fédérales. Selon le décret présidentiel signé après l’arrivée de Trump, le DOGE devait fonctionner jusqu’en juillet 2026, mais il a finalement été dissous plus tôt.
De la mobilisation à la disparition : la saga de la tronçonneuse de Musk
La disparition progressive du DOGE contraste fortement avec les efforts déployés ces derniers mois par le gouvernement pour en faire la promotion : Trump, ses conseillers et ses ministres ont publié de nombreux contenus sur les réseaux sociaux à ce sujet. Elon Musk, fondateur du DOGE, a plusieurs fois vanté les mérites du département sur sa plateforme X, allant jusqu’à brandir une tronçonneuse pour promouvoir ses démarches de réduction des effectifs gouvernementaux.
« C’est la tronçonneuse de la bureaucratie », a déclaré Musk, tenant l’outil lors de la Conférence d’Action Politique Conservatrice organisée en février dans le port national du Maryland. Cette scène spectaculaire est devenue le symbole le plus emblématique du DOGE, illustrant la détermination à réformer vigoureusement le gouvernement fédéral. La tronçonneuse, au-delà de l’image, représentait la méthode radicale promise par Musk.
Pourtant, ce mouvement de réforme tapageur s’est discrètement achevé au bout de seulement 8 mois. Le DOGE prétend avoir réduit les dépenses de plusieurs dizaines de milliards de dollars, mais aucun expert financier externe n’a pu le vérifier, l’agence n’ayant jamais publié de comptes détaillés. Ce manque de transparence a alimenté les doutes sur l’efficacité réelle du DOGE. Les détracteurs estiment que le projet n’a quasiment généré aucune économie mesurable.
Liz Houston, porte-parole de la Maison Blanche, a déclaré dans un e-mail à Reuters : « Le président Trump a reçu un mandat clair pour réduire le gaspillage, la fraude et les abus au sein du gouvernement fédéral, et il continue d’honorer cet engagement. » Cette réponse officielle élude habilement la dissolution du DOGE, préférant insister sur la poursuite de l’objectif de réduction de la taille du gouvernement par l’administration Trump.
Confirmation officielle : le DOGE n’existe plus
Même après la dispute publique entre Musk et Trump en mai, les responsables de l’administration Trump n’avaient jamais dit publiquement que le DOGE n’existait plus. Musk a ensuite quitté Washington. Bien que le contenu exact de la dispute soit resté privé, elle a manifestement marqué un tournant dans les relations entre Musk et l’administration Trump, et peut-être le point de bascule pour la fin du DOGE.
Bien que Trump ait signé en début de mandat un décret stipulant que le DOGE devait durer jusqu’en juillet 2026, depuis cet été, Trump et son équipe évoquent publiquement la disparition imminente du DOGE. Dans ses discours aux journalistes, Trump évoque souvent le DOGE au passé, ces subtilités linguistiques trahissant le sort de l’agence.
La déclaration publique de Cooper marque la première confirmation officielle par l’administration Trump de la dissolution du DOGE. « Cela n’existe pas », cette phrase brève mais directe, a mis un terme à la brève histoire du DOGE. Selon Cooper et les documents consultés par Reuters, le Bureau de la gestion du personnel (OPM) a repris depuis lors de nombreuses fonctions du DOGE.
Ce transfert de compétences signifie que le travail du DOGE n’a pas totalement cessé, mais a été intégré à la structure gouvernementale classique. Cela pourrait bien être la véritable raison de la dissolution du DOGE : en tant qu’agence indépendante, temporaire et très médiatisée, elle a mené les premières réformes-chocs puis, pour la suite, le relais a été confié aux départements traditionnels.
Fin du gel des recrutements, inversion des politiques clés du DOGE
Cooper indique que le gel des recrutements à l’échelle du gouvernement — autre mesure emblématique du DOGE — est également terminé. Dès son premier jour, Trump avait interdit aux agences fédérales de recruter de nouveaux employés, à l’exception des postes nécessaires à l’application des lois sur l’immigration et à la sécurité publique. Il avait ensuite précisé que toute autre exception devait être approuvée par un représentant du DOGE, ajoutant que pour quatre départs, une seule embauche était autorisée.
Cooper déclare : « Il n’y a plus d’objectif de réduction désormais. » Cette déclaration marque la fin de la politique la plus centrale du DOGE. Le gel des recrutements était l’un des principaux leviers de réduction de la taille du gouvernement, permettant de diminuer progressivement les effectifs par attrition naturelle. La suppression de cette politique signifie l’abandon de l’idée fondatrice du DOGE.
Fin des politiques clés du DOGE
Suppression du gel des recrutements : les agences fédérales reprennent des procédures de recrutement normales, sans validation du DOGE
Abandon des objectifs de réduction : la règle stricte du « 4 départs pour 1 recrutement » n’est plus appliquée
Dissolution de la structure centralisée : le DOGE ne fonctionne plus comme organisme indépendant, ses fonctions sont dispersées entre les départements
Ces inversions de politique traduisent un ajustement stratégique du gouvernement Trump. Les mesures radicales ont eu un effet de choc initial, mais à long terme, elles auraient pu nuire au fonctionnement normal du gouvernement. Après avoir atteint certains objectifs symboliques, l’administration a choisi de revenir à une gestion plus pragmatique.
Affectations révélées : où sont passés les anciens employés du DOGE ?
Les employés du DOGE ont été réaffectés à d’autres postes gouvernementaux. Le cas le plus notable est celui de Gebbia, chargé par Trump d’améliorer la « présentation visuelle » des sites gouvernementaux. Au moins deux figures connues du DOGE participent désormais au National Design Studio, une nouvelle agence créée par un décret présidentiel d’août, dirigée par Joe Gebbia, cofondateur d’Airbnb.
Gebbia faisait partie de l’équipe DOGE d’Elon Musk. Un autre employé, Edward Korystin (surnommé « The Bold »), encourage désormais ses abonnés à postuler via son compte X. À ce jour, son studio a lancé des sites pour le recrutement d’agents de sécurité à Washington D.C. et la promotion du programme présidentiel de tarification des médicaments.
Zachary Terrell, membre de l’équipe DOGE qui avait obtenu l’accès au système de santé gouvernemental au début du second mandat Trump, est désormais Chief Technology Officer au ministère de la Santé et des Services sociaux. Selon des documents judiciaires, Rachel Riley possède les mêmes droits. Selon le site du Bureau de la recherche navale, elle en est désormais la directrice.
D’après le site de l’USAID, Jeremy Levin — qui avait aidé Musk et l’administration Trump à dissoudre l’USAID — est désormais responsable de l’aide extérieure au Département d’État. Ces affectations démontrent que, malgré la dissolution du DOGE, ses membres clés n’ont pas quitté le gouvernement, mais ont été répartis à des postes stratégiques pour poursuivre le programme de réformes.
Musk de retour à Washington, la réforme de la régulation IA continue
Pendant ce temps, Musk est réapparu à Washington. Cette semaine, il a participé à un dîner à la Maison Blanche en l’honneur du prince héritier saoudien Mohammed ben Salmane. Cette apparition publique suggère une possible réconciliation, ou au moins un maintien de la coopération entre Musk et l’administration Trump.
Le gouvernement poursuit ses efforts de dérégulation. Selon le profil LinkedIn de Scott Langmark, le Bureau du Budget de la Maison Blanche lui a confié le développement d’applications d’intelligence artificielle sur mesure pour examiner minutieusement les réglementations américaines et identifier celles à abolir. Langmark était auparavant le représentant du DOGE au Département du Logement et du Développement urbain.
Des États républicains, comme l’Idaho et la Floride, mettent en place des entités locales similaires au DOGE. Cela montre que si l’idée a disparu au niveau fédéral, elle s’étend désormais à l’échelon des États, où ces versions locales pourraient poursuivre l’expérimentation de la réduction de la taille du gouvernement.