L’évolution du secteur de la confidentialité : de la niche à la conformité

—— L’essor de Zama et de la nouvelle génération de confidentialité programmable

Au cours de la dernière décennie, la « confidentialité » dans le domaine des cryptomonnaies est restée marginale : technologies de niche, utilisateurs de niche, acceptation encore plus restreinte.

Les premières cryptomonnaies axées sur la confidentialité s’appuyaient sur une forte anonymisation, comme les signatures en anneau de Monero ou les zk-SNARKs de Zcash. Bien que ces solutions aient été novatrices sur le plan technique, leur complexité computationnelle, leur seuil d’utilisation élevé et la pression réglementaire les ont longtemps cantonnées au rang de « symbole de l’esprit cypherpunk », peinant à s’imposer dans les systèmes grand public.

La caractéristique centrale de cette époque était évidente : confidentialité ≈ niche, voire ≈ controverse.

De 2014 à 2023, la part de capitalisation boursière des cryptomonnaies axées sur la confidentialité est restée entre 1 et 2 %, la plupart des utilisateurs les considérant uniquement comme des « outils de protection de la vie privée », et non comme des infrastructures aptes à intégrer le système financier traditionnel. Les radiations successives sur les plateformes d’échange et le durcissement des politiques ont quasiment paralysé le secteur.

🌀 2024–2025, un tournant conjoint pour la technologie de confidentialité et les cadres réglementaires
Le véritable changement a en réalité commencé à émerger dès 2024

1⃣ Percées technologiques : la maturité de ZK et FHE
🔹Vitalik a lancé la feuille de route Kohaku pour la confidentialité, en introduisant systématiquement les preuves ZK et les adresses furtives sur Ethereum.
🔹Aztec Network a lancé une L2 à confidentialité programmable, faisant des smart contracts confidentiels une nouvelle norme de fait.
🔹Plus important encore, la mise en pratique du chiffrement homomorphe (FHE) rend les « calculs sur données chiffrées » enfin applicables au-delà des articles scientifiques.

2⃣ Changement d’attitude réglementaire : de la répression à la confidentialité auditable
🔹Le modèle de clé de visualisation de Zcash a prouvé que confidentialité ne rime pas forcément avec absence de supervision.
🔹La réglementation européenne MiCA et la politique du Trésor américain évoluent progressivement vers une « confidentialité conforme » plutôt qu’une interdiction totale.
🔹Dans les domaines RWA, paiements ou finance institutionnelle, le besoin d’une couche de confidentialité se fait de plus en plus sentir : la confidentialité devient une « exigence fonctionnelle ».

Je pense que tous ces éléments contribuent ensemble à faire passer la confidentialité de la marge vers le centre de l’écosystème.

📈 Le marché confirme : la confidentialité revient dans le récit dominant
La performance de Zcash en 2025 symbolise la « renaissance du secteur » :
🔹hausse de 1172 %, volume d’échanges sur 24h dépassant 1,27 milliard de dollars
🔹part des transactions protégées fortement accrue, nombre de transactions quotidiennes explosant à plus de 73 000
🔹l’offre protégée a augmenté de 233 %, dépassant 4 millions de ZEC

La capitalisation totale des projets de confidentialité a franchi les 20 milliards de dollars, avec une progression similaire pour Monero, Secret Network et d’autres projets s’inscrivant dans une « confidentialité conforme ». Cette ampleur ne relève plus de la spéculation, mais d’un véritable tournant structurel porté par la montée en puissance de l’utilité.

Plus important encore, le récit communautaire a profondément changé. En 2025, l’opinion dominante des KOLs est la suivante :

« La confidentialité ne vise pas à s’opposer à la régulation, mais à construire le nouveau système financier conjointement avec elle. »

🔑 Quand la confidentialité devient conforme, Zama est la pièce maîtresse
Voici le point clé : pourquoi, lorsqu’on parle de « conformité de la confidentialité », tout finit par ramener à Zama ?

Parce que l’essence du FHE est précisément de résoudre le paradoxe entre « confidentialité » et « conformité ».

Les anciennes technologies de confidentialité :
🔸soit trop anonymes (et donc conflictuelles avec la régulation)
🔸soit trop lourdes (et difficilement déployables à grande échelle)

Le FHE ouvre une troisième voie : chiffré mais calculable, vérifiable mais invisible. Ce que fait @zama, c’est transformer cette « technologie de pointe, auparavant réservée aux mathématiciens », en une couche de confidentialité universelle, utilisable on-chain.

En résumé, Zama résout trois contradictions fondamentales du secteur :
Problème 1 : La transparence du DeFi entraîne MEV, fuite de stratégies, attaques sur les ordres
Solution : Zama permet l’exécution des transactions et états sous « forme chiffrée », permettant un appariement, un prêt et une gestion des positions confidentiels.

Problème 2 : Contradiction entre transparence on-chain et exigences de conformité des institutions
Solution : Zama prend en charge « l’audit sélectif » : le public ne voit rien, mais l’auditeur peut tout voir.

Problème 3 : Les barrières à l’adoption du FHE, trop complexe pour les développeurs
Solution : Le modèle FHE Coprocessors de Zama permet aux développeurs d’appeler des calculs FHE aussi simplement qu’un appel L2.

🌐 L’avenir de la confidentialité n’est pas la résistance à la régulation, mais la co-construction
Avec la double propulsion du FHE et du ZK, la « confidentialité conforme » est en passe de devenir le standard du secteur financier on-chain mondial, tout comme le passage du HTTP au HTTPS sur le web :
🔸d’abord considéré comme un rêve de technophiles
🔸puis devenu la norme pour tous

C’est selon moi la véritable raison pour laquelle, en 2025, le secteur de la confidentialité sort enfin de la niche : de la niche → au mainstream → à la conformité, c’est une tendance irréversible.

Et Zama se trouve précisément au cœur de cette dynamique.

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