Qu'est-ce qui ne manque pas dans ce cercle ? Des "projets à la mode". À peine sortis, ils se proclament "révolutionnaires", avec des communiqués de presse qui fusent, le prix des jetons s'envole tel une fusée, et au bout de trois mois, l'équipe fait un Rug Pull, GitHub devient un cimetière. Mais il y a un protocole qui refuse de suivre la voie habituelle — Morpho est comme ce développeur technique qui code en silence, ne cherche pas à se mettre en avant et ne crée pas de buzz, même la communauté est si calme qu'on pourrait douter de sa viabilité.

Mais ce qu'il fait est en effet un peu intéressant.

Expliquer "le prêt décentralisé" à un profane risque fort de provoquer des roulements d'yeux, en réalité, il s'agit d'une seule question : pourquoi le prêt DeFi est-il si peu pratique en ce moment ?

Vous jetez de l'argent dans Aave ou Compound, comme si vous mettiez vos économies dans la piscine commune du quartier - les emprunteurs en puisent également, les taux d'intérêt fluctuent en fonction de la profondeur de la piscine, et plus fou encore : que vous le vouliez ou non, toutes les personnes qui déposent de l'argent doivent partager les risques. Vous voulez établir vos propres règles ? Pas question. Ce modèle de "repas communautaire" existe depuis tant d'années, tout le monde s'y est habitué.

Morpho veut absolument tout recommencer. La logique de base est particulièrement simple et brutale : "Pourquoi ne pas permettre à chaque utilisateur de personnaliser les conditions de prêt selon ses besoins ? C'est à la fois sûr et flexible, et cela évite d'être tiré par le nez par la plateforme."

Ce n'est ni un clone de pool de liquidité, ni une version en coquille d'un ancien protocole, mais plutôt une nouvelle voie pour le marché du prêt sur Ethereum. Pas d'emballage tape-à-l'œil, pas de célébrités sur scène, juste un groupe de personnes déterminées à complètement changer l'"inefficacité devenue normale".