Alors que Washington renforce les sanctions, Caracas cherche des échappatoires dans les stablecoins. Le problème : celui qui contrôle l'argent numérique, contrôle votre portefeuille.
Le pari vénézuélien sur USDT
Des rapports suggèrent que la Banque Centrale du Venezuela (BCV) utiliserait l'USDT pour des opérations pétrolières, contournant le système financier gelé. Les citoyens et les entreprises vont plus loin : avec une inflation cumulée de 85 % en 2024, l'USDT est devenu une monnaie de facto. Dans des groupes WhatsApp, ils échangent des bolívars contre des stablecoins à des taux presque équivalents au dollar. Certaines compagnies pétrolières paient déjà des salaires en USDT en raison de la pénurie de dollars physiques.
Cela semble logique, n'est-ce pas ? Mais il y a un détail que personne ne veut mentionner.
Le risque que Tether ne publie jamais
Tether Limited n'est pas un protocole décentralisé comme Bitcoin. C'est une entreprise, soumise à l'OFAC (le bureau des sanctions américaines). Et elle peut faire quelque chose que aucune banque traditionnelle ne peut : geler des fonds sans toucher à votre portefeuille.
Ce n'est pas de la spéculation :
Juillet 2025 : Tether a bloqué 2,9 milliards en USDT
2023 : 160+ adresses numériques gelées
Circle (USDC) fait exactement la même chose
Avoir vos clés privées est sans importance si Tether décide de restreindre votre token au niveau du contrat intelligent. Des experts comme Daniel Arraez le préviennent : posséder les clés ne vous donne pas de contrôle réel.
Le dilemme géopolitique
Le Venezuela dépend d'un actif contrôlé par une entreprise américaine régulée par… les États-Unis. Si Biden ou Trump font pression, l'OFAC ordonne, et Tether obéit. Les fonds ne disparaissent pas, mais restent gelés indéfiniment.
Ironic ? Oui. Le Venezuela échappe au système bancaire traditionnel en entrant dans un autre plus centralisé.
Et si ce n'est pas le gouvernement ?
Il est probable que la BCV n'ait pas la capacité technique d'utiliser massivement l'USDT. Mais les fonctionnaires, les intermédiaires et les entreprises privées le peuvent. Dans ce cas, le risque pèse sur les individus, pas sur l'État. Un citoyen avec 10 000 USDT dans son portefeuille pourrait se réveiller avec des fonds gelés par un ordre de Washington.
La question sans réponse
Tether a-t-il vraiment les dollars pour soutenir tous les USDT en circulation ? Il n'a jamais publié d'audits publics complets. C'est le plus grand accord de foi en cryptographie.
Conclusion : USDT est une bouée de sauvetage en temps de crise, mais avec un hameçon. Il offre de la liquidité quand le bolívar n'est qu'un papier mouillé, mais il remet le contrôle à une entreprise qui répond à des sanctions. Comme l'a dit une utilisatrice : “C'est donner les clés de votre maison à un étranger et espérer qu'il ne change pas la serrure”.
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Venezuela dans le piège du dollar numérique : salut ou mirage ?
Alors que Washington renforce les sanctions, Caracas cherche des échappatoires dans les stablecoins. Le problème : celui qui contrôle l'argent numérique, contrôle votre portefeuille.
Le pari vénézuélien sur USDT
Des rapports suggèrent que la Banque Centrale du Venezuela (BCV) utiliserait l'USDT pour des opérations pétrolières, contournant le système financier gelé. Les citoyens et les entreprises vont plus loin : avec une inflation cumulée de 85 % en 2024, l'USDT est devenu une monnaie de facto. Dans des groupes WhatsApp, ils échangent des bolívars contre des stablecoins à des taux presque équivalents au dollar. Certaines compagnies pétrolières paient déjà des salaires en USDT en raison de la pénurie de dollars physiques.
Cela semble logique, n'est-ce pas ? Mais il y a un détail que personne ne veut mentionner.
Le risque que Tether ne publie jamais
Tether Limited n'est pas un protocole décentralisé comme Bitcoin. C'est une entreprise, soumise à l'OFAC (le bureau des sanctions américaines). Et elle peut faire quelque chose que aucune banque traditionnelle ne peut : geler des fonds sans toucher à votre portefeuille.
Ce n'est pas de la spéculation :
Avoir vos clés privées est sans importance si Tether décide de restreindre votre token au niveau du contrat intelligent. Des experts comme Daniel Arraez le préviennent : posséder les clés ne vous donne pas de contrôle réel.
Le dilemme géopolitique
Le Venezuela dépend d'un actif contrôlé par une entreprise américaine régulée par… les États-Unis. Si Biden ou Trump font pression, l'OFAC ordonne, et Tether obéit. Les fonds ne disparaissent pas, mais restent gelés indéfiniment.
Ironic ? Oui. Le Venezuela échappe au système bancaire traditionnel en entrant dans un autre plus centralisé.
Et si ce n'est pas le gouvernement ?
Il est probable que la BCV n'ait pas la capacité technique d'utiliser massivement l'USDT. Mais les fonctionnaires, les intermédiaires et les entreprises privées le peuvent. Dans ce cas, le risque pèse sur les individus, pas sur l'État. Un citoyen avec 10 000 USDT dans son portefeuille pourrait se réveiller avec des fonds gelés par un ordre de Washington.
La question sans réponse
Tether a-t-il vraiment les dollars pour soutenir tous les USDT en circulation ? Il n'a jamais publié d'audits publics complets. C'est le plus grand accord de foi en cryptographie.
Conclusion : USDT est une bouée de sauvetage en temps de crise, mais avec un hameçon. Il offre de la liquidité quand le bolívar n'est qu'un papier mouillé, mais il remet le contrôle à une entreprise qui répond à des sanctions. Comme l'a dit une utilisatrice : “C'est donner les clés de votre maison à un étranger et espérer qu'il ne change pas la serrure”.