Une étude de l'Université de Columbia révèle que près d'un quart du volume de transactions sur Polymarket est frauduleux

Selon Bloomberg, une récente étude de la Columbia Business School a mis en lumière un problème significatif de falsification du volume de transactions sur la plateforme de marché de prédiction décentralisée Polymarket.

L'enquête a révélé qu'au cours des trois dernières années, environ 25 % des activités de trading sur cette plateforme étaient des faux échanges créés artificiellement, c'est-à-dire par le même trader achetant et vendant à plusieurs reprises le même actif pour donner une fausse impression de marché florissant.

L'étude a également catégorisé ces faux échanges, montrant que le degré de manipulation varie considérablement selon les types de marché.

Par exemple, dans les marchés sportifs, la proportion de faux échanges atteint 45 %, la manipulation étant la plus intense ; suivis par les marchés liés aux élections et à la politique, avec des proportions respectives de 17 % et 12 % ; tandis que les marchés liés aux cryptomonnaies présentent le taux de faux échanges le plus faible, à seulement 3 %.

Les chercheurs ont souligné que la plateforme elle-même n'a pas intentionnellement facilité ces manipulations, et qu'elle pourrait ne pas être directement responsable de ces comportements.

Face à ces résultats, l'équipe officielle de Polymarket a indiqué qu'elle examinait attentivement le rapport, tout en refusant de faire d'autres commentaires. Il est intéressant de noter que la publication de cette étude intervient alors que Polymarket connaît sa phase de croissance la plus forte à ce jour.

En octobre, le nombre de traders actifs sur la plateforme a dépassé 477 000, en hausse de 48 % par rapport au mois précédent ; le volume de transactions mensuel a également explosé pour atteindre 3 milliards de dollars, doublant celui de septembre.

Les analystes pensent que cette croissance est en partie due à l'annonce récente de la sortie du jeton POLY et de son airdrop. Par ailleurs, la stratégie de Polymarket pour revenir sur le marché américain a également renforcé la confiance des investisseurs.

Il est à noter que le principal concurrent de Polymarket, Kalshi, a également enregistré un volume de transactions de 4,4 milliards de dollars au même moment, ce qui reflète une demande croissante pour les produits de prédiction à l’échelle mondiale.

En résumé, cette étude agit comme un miroir déformant, dévoilant non seulement la superficialité de la prospérité apparente des marchés de prédiction, mais aussi soulignant que la véritable clé d’un développement durable et sain réside dans une régulation efficace, surtout lorsque la plateforme cherche à croître en taille et en utilisateurs.

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